“Le passage le plus célèbre de Fantasia, L’Apprenti Sorcier, nous dévoile un Mickey Mouse aux prises avec la magie. Sa robe représente l’exubérance (et le danger) de la jeunesse grâce à Bittersweet. Les balais indomptables le défient avec leur Golden Cream. L’antre du sorcier est imprégné de magie et de mystère (comme le reste du film) grâce à un savant mélange, aussi complexe qu’ambigu, de Deep Lichen Green, Oil Blue, Alaskan Blue et Turkish Sea, auquel Rapture Rose et Raspberry Radiance donnent une certaine vivacité. Total Eclipse permet de souligner et d’ombrer les personnages, meis elle rappelle également les lugubres ténèbres des maisons des films classiques.”
“La vision déprimée du monde moderne d’Hopper laisse peu de place à l’espoir et au bonheur. Le vide sinistre de l’univers du peintre est paradoxalement restitué grâce à des tonalités turquoise et émeraude, rubis et ambre, le tout rehaussé de brun ocre.”
“Les uniformes et les vêtements fonctionnels usent et abusent de Tan et de Olive Gray, aussi bien que de Dress Blues, Major Brown et Desert Palm. Paprika met un peu de piquant dans tout cela quand c’est possible, et Blithe permet à la population de garder le moral.”
“La palette insouciante et décontractée de ces années fait honneur à la luxuriance de l’ïle d’Hawaï“Après des années de rigueur, des vêtements confortables et décontractés font à nouveau leur apparition. Malgré tout, le caractère fonctionnel des uniformes et des tenues de travail utilisés pendant la guerre continue à influencer la mode au quotidien. Aux États-Unis, le summum en matière de tenue relax devient rapidement la chemise hawaïenne. Et ce en grande partie grâce aux milliers de vétérans du Pacifique qui rentrent chez eux en arborant fièrement une chemise tropicale à manches courtes, nouveau symbole de l’insouciance et de la décontraction.” grâce à ses verts Fir et Greenbriar. Ses tons rappelant son ciel azur, Air Blue et Purple Impression, sont parsemés de nuages duveuteux Marshmallow. Maize et Molten Lava permettent de faire monter la température à des niveaux tropicaux.”
“À Pittsburgh, en 1946, un catalogue de peinture titré La Dynamique des Couleurs fait l’éloge des intérieurs basés sur “les principes de l’énergie des couleurs”. On explique aux clients qu’ils peuvent employer les teintes de manière rationnelle afin de mettre en valeur la beauté de leur maison. […] Les “bonnes” fréquences de couleur sont souvent des tonalités joyeuses, comme Apricot Wash et Apricot Sherbet. On utilise Meadow et Russet Brown pour obtenir un contraste dynamique, et Vanilla et Rose Smoke pour des effets plus apaisants.”
“Le monde répond chaleureusement à l’apparition de Sinatra, comme il le fait pour les graphiques audacieux de SteinweissEn 1940, Alex Steinweiss réalise sa première pochette d’album pour Smash Song Hits, de Rodgers & Hart. “ […] Columbia Records adore le résultat ; le principe de la pochette d’album est né. Tout comme le carrière de Steinweiss, qui pendant près de trente ans va travailler auprès de toutes les majors de disques, sur tous les styles musicaux.Steinweiss s’inspire de l’audacieux sens graphique de Piet Mondian et du mouvement onirique de Vassily Kandinsky pour bâtir son propre succès.”. Le son des années 1940 est généralement présenté par les bleus et dorés séduisants, mais aussi en noir et blanc. Une certaine sophistication tape-à-l’œil est aussi suggérée par les marrons luxuriants des vêtements de ces messieurs.”
“Du Faucon maltais, en 1941, à Boulevard du Crépuscule (Sunset Boulevard, 1950), le film noir“C’est le critique français Nino Frank qui le premier, en 1946, qualifie de “films noirs” les étranges longs métrages d’Hollywood qui mettent alors en avant la duplicité et la trahison. […]Les films noirs retranscrivent la paranoïa politique de l’époque – avec la chasse aux sorcières du communisme de McCarthy -, mais ils symbolisent aussi la gêne qui accompagne le changement des mentalités, et notamment l’évolution du rôle des deux sexes, ou l’aliénation ahurissante de la vie urbaine. Ils suggèrent aussi que même la cellule familiale finira peut-être par voler en éclat.” sait retranscrire l’aspect dramatique inhérent à toute la palette comprise entre le noir et le blanc. On retrouve White Sand et Ash dans la fumée des cigarettes et la brume. Les héros sont vêtus de Gull Gray. Quant à Raven et High Risk Red, il s’agit des couleurs des tentatrices.”
“L’élégance du grand couturier“Christrian Dior lance sa maison de couture en février 1947. C’est un succès immédiat. […] En hommage aux pétales des fleurs, il a choisi de nommer sa première collection “Corolle”. Mais c’est Carmel Snow du Harper’s Bazaar qui trouve l’appellation qui le fera passer à la postérité. “C’est une révélation, cher Christian. Vos robes sont totalement new look”, déclare-t-elle. Le New Look est resté.” ne se restreint pas aux formes. Caviar, Bijou Blue, Lavender Gray, Parfait Pink et Moonlight prolongent sa vision grâce à des couleurs voluptueuses. Cloud Dancer et Alabaster Gleam confèrent un aspect chatoyant au luxe d’après-guerre signé Dior.”