“Grâce à ses tonalités savoureuses, la palette de l’Art déco des années 1930“Les cathédrales Art déco du commerce et du divertissement illuminent la morosité économique des années 1930. Deux des exemples les plus marquants de l’architecture Art déco [le Chrysler Building ouvre en 1930 et l’Empire State Building en 1931] sont achevés au début de la décennie, malgré le krach boursier de 1929.” remplit à merveille sa mission d’antidote à la Grande Dépression. L’argent de l’Art déco des années 1920 reste très présent, mais le luxe évident de l’or a largement pris l’avantage. Les matériaux précieux accompagnent Smooth Chocolate, Misty Jade et Satiny Mauve.”
“Les créations“Au début des années 1930, environ vingt-huit pour centdes Américains n’ont aucun revenu. L’économie mondiale est dans un état lamentable. […] Pendant cette période qui en a cruellement besoin, les films sont une sorte d’échappatoire, et entre soixante et soixante-dix millions d’américains se rendent chaque semaine au cinéma. […] Ce ne sont pas uniquement les histoires moralistes qui attirent les gens au cinéma. Les magnifiques acteurs et actrices vêtus à la dernière mode y sont également pour beaucoup.” les plus somptueuses de la décennie sont caractérisées par des teintes subtiles et relativement ternes. Smoked Pearl et Pearled Ivory font penser à l’éclat des perles et à l’apprêt satiné. Shitake, Fennel Seed et Jojoba apportent une douce chaleur à la palette, tandis que Green Milieu permet d’obtenir de séduisants ombrés.”
“La palette chatoyante offerte par la Bakélite“Après avoir inventé le papier photo Velox, […] le belge Leo Baekeland se tourne vers les résines synthétiques. Les expérimentations de ses laboratoires le conduisent au développement d’un composé phénol-formaldéhyde capable de se rigidifier sous l’effet de la chaleur et de la pression: le plastique brillant et résistant baptisé Bakélite [commercialisée dès 1909 en noir ou brun]. À l’expiration du brevet de Baekeland en 1927, d’autres sociétés se lancent sur le marché. L’américain Catalin Corporation, par exemple, présente rapidement une gamme de jolies couleurs, permettant à la Bakélite de s’ouvrir au monde.” des années 1930 imite celle des matériaux précieux, Pirate Black remplaçant le jais, et Buff Yellow et Radiant Yellow l’ambre. Grenadine et Red orange donnent l’aspect de la couleur laque japonaise. Fairway rappelle le jade, et Friar Brown se substitue aux bois tropicaux. Gloxinia permet quant à elle de donner une séduction particulière à cette nouvelle matière en vogue.”
“Les loisirs“Au cœur de la crise, la plupart des américains gagnent environ quarante pour cent de moins que dans les années 1920. […] Les jeux de plateaux font leur apparition, permettant de passer de joyeux moments chez soi, pour une somme abordable. Le Monopoly voit le jour en 1934, imaginé par Charles Darrow, un représentant de commerce qui vient de perdre son emploi. […] Les bandes dessinées, les comics, permettent également de se distraire. […] Les premiers super-héros, Superman et Batman en tête, font leur apparition à la toute fin de la décennie.”, en cette période de crise, ont des tons incontestablement optimistes. Les puissantes couleurs primaires sont accompagnées d’orange vif et de vert menthe à l’eau. Peach et Lavender complètent le plateau du Monopoly et ajoutent une touche de légèreté aux comics.”
“Entre autres réalisations, le FAP“Un service de la WPA, le Federal Art Project (le FAP, le projet artistique fédéral), emploie jusqu’à 5300 artistes, responsables à eux seuls de 225000 œuvres d’art. […] Le FAP est créé car les autorités ont la conviction que la culture est un élément essentiel de la vie du pays et qu’il faut qu’elle survive.” est responsable de la production d’une série d’affiches célébrant le nouveau système de parcs de la WPADans le cadre du second New Deal de 1934 “Une sécurité sociale est mise en place, ainsi qu’une agence gouvernementale, la WPA (Work Progress Administration), qui charge les foules de chômeurs de construire des bâtiments publics, des routes et des parcs.”. Ce sont des couleurs nobles mais naturelles qui rendent hommage au travail de transformation accompli par le New Deal. Les paysages olive, vert pomme et ambrés se dévoilent sous de profonds ciels azur. Le noir, Lavender et Mauve permettent de souligner la dignité avec laquelle les Américains réussissent à faire face à l’adversité.”
“La palette de la ligne classique de Roseville“La société de Roseville Pottery est fondée en 1890 dans l’Ohio – un État américain devenu, grâce à ses couches argileuses et sa position stratégique sur le réseau ferré, un lieu de prédilection pour les potiers.” est basée sur des verts naturels tels que Smoke Pine et Piquant, et des teintes neutres consistantes : Biscuit et Straw. Lupine est tout à fait représentative de l’épanouissement des couleurs qui ont permis à Roseville d’obtenir ce charme féminin si caractéristique.”
“L’innocence de Dorothy se manifeste par le vichy Blue Bell de sa robe. Ses ballerines vermeilles et le périlleux champ de coquelicots sont Poppy Red. Silver, Straw et Lion caractérisent l’homme de fer, l’épouvantail et le lion peureux. Vibrant Green nous rappelle la cité d’Émeraude et la Méchante Sorcière de l’Ouest. Quant à Spectra Yellow, elle représente idéalement la route de briques jaunes.”
“La partie moderne de [ la Foire internationale de 1939 ], baptisée “Le Monde de Demain”, accueille à elle seule cinquante et un millions de visiteurs. […] La conception de l’exposition est supervisée par un comité comprenant quatre des plus grands designers industriels américains : Norman Bel Geddes, Raymond Loewy, Henry Dreyfuss et Walter Dorwin Teague. […]Deep Blue, True Blue, Bright White et Sunlight retranscrivent à merveille l’espoir virginal que suscitent les lointaines années 1960. Phantom et Silver sont intrinsèques aux technologies modernes que l’exposition juge indispensables au progrès.”